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L’eau – Une thématique qui rassemble lors de Tech’Élevage

« Pouvoir parler de l’eau dans sa globalité, entouré de professionnels du secteur était notre volonté sur Tech Élevage », explique Éric Porcher, président de la commission eau de la FDSEA 85. « Un premier événement aurait dû voir le jour en 2020 mais avait été stoppé par la Covid », se remémore Hervé Pillaud, président du Tech Élevage, à qui Jordy Bouancheau, qui vient tout juste de succéder, confirme : « nous nous sommes retrouvés avec la commission eau de la FDSEA 85 sur le fait qu’associer l’eau et l’élevage était une évidence. » Placée dans la halle C1, bien qu’un peu en retrait, le pôle eau du Tech Élevage regroupait plusieurs acteurs de la gestion de l’eau : 7&B, Cavac service environnement, Billaud Segeba, Ouvrard irridev, Irri services, la Safer, la chambre d’agriculture et la FDSEA 85. 

« Un salon comme Tech Élevage facilite les interactions et les échanges, il réunit les agriculteurs, les services de l’État, les élus politiques. La gestion de l’eau n’est pas éloignée de l’élevage. Que ce soit sur la gestion quantitative et qualitative, l’agriculture souhaite être pleinement partie prenante », affirme Éric Porcher. Jordy Bouancheau approuve : « La thématique eau intégrée à Tech Élevage a séduit. Nous nous satisfaisons de cette première. La localisation et l’emplacement seront améliorés pour la prochaine édition qui se tiendra du 19 au 21 novembre 2024. »

L’eau, toujours une approche multi-acteurs

Au gré des conférences qui se sont tenues lors des trois jours du salon, de nombreux acteurs en lien avec la gestion de l’eau en agriculture se sont succédé. L’élevage au service de la qualité de l’eau faisait l’objet de la première conférence du mardi, les Maec à enjeu eau, premiers PSE (paiements pour services environnementaux) sont des dispositifs pilotés par la chambre d’agriculture pour répondre à l’enjeu qualité pour lesquels l’Agence de l’eau et Vendée eau sont parties prenantes. Une irrigation la plus efficiente possible au service des élevages pour optimiser la ressource, les coûts. C’était l’objet de la présentation d’Éric Faure, conseiller irrigation à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. L’irrigation reste la meilleure des assurances pour le fourrage, aussi bien sur la quantité que sur la qualité. L’utilisation de sondes capacitives notamment permettent de mesurer efficacement l’humidité des sols et la réserve facilement utilisable par les plantes. C’est ce type d’innovation que soutient le conseil régional des Pays de la Loire, dans le cadre de son plan eau dont Lydie Bernard est la référente. L’irrigation ne serait pas possible sans stockage de l’eau. En Vendée, l’approche du stockage a toujours été travaillée de manière concertée et collective comme ont pu en témoigner Éric Porcher et James Gandrieau, vice-président de Vendée eau. Le stockage multi-usage est déjà existant sur le barrage de la Vouraie, réserve d’eau potable également destinée à la réalimentation du Lay et à l’irrigation. D’autres travaux complètent cette approche, ainsi le SDIS 85 et l’Association des maires et présidents de communautés de Vendée (AMPCV) recensent les points d’eau qui pourraient être complémentaires au réseau de défense extérieure contre les incendies (DECI) déjà existant. Sujet qui concerne doublement les agriculteurs pour sécuriser les exploitations du risque incendie et recenser les réserves ou réseaux d’irrigation pouvant renforcer le réseau DECI.

Perspectives et enjeux

La gestion de l’eau et de l’irrigation, c’est aussi la recherche de la maîtrise des coûts et notamment l’électricité. Lucia énergie était présent pour répondre aux interrogations des visiteurs et évoquer l’avenir après les annonces de Bruno Le Maire sur la réforme du marché de l’électricité après 2025. Le sujet est toujours suivi de près par la profession via les appels d’offres et le partenariat FDSEA 85/Lucia énergie.

En conclusion, la chambre d’agriculture et la FDSEA 85 ont tenu à rassembler les acteurs de la gestion de l’eau pour un échange sur les enjeux d’avenir. Les sujets sur la table sont nombreux et nécessiteront de travailler collectivement. Le besoin de partager ces sujets est aussi une des raisons qui a mené à la création et la pérennisation du pôle eau pour les prochaines éditions du Tech Élevage. La protection des captages, les études HMUC, l’installation des compteurs connectés en ZRE… Des sujets récurrents dans les prochains mois.

Deux entreprises en concurrence pour le Prix Jacques Audureau

Comme le veut la tradition, les participants ont tiré au sort leur ordre de passage et c’est Vantage Am qui a commencé. Cette entreprise spécialisée dans l’agriculture de précision a conçu un capteur qui mesure la riche NPK du lisier grâce à la conductivité. « Aujourd’hui, on constate beaucoup de perte au niveau du lisier qui n’est pas assez bien utilisé car on ne connaît pas sa richesse. Les agriculteurs vont faire des analyses de lisier en labo dans la fosse, mais ce n’est pas représentatif. Avec Analisier, le but est de faire des mesures du lisier en direct pour savoir ce qu’on va mettre dans le champ. » Grâce à une sonde de conduction placée dans un orifice de la tonne à lisier, il est possible d’avoir une mesure précise de l’azote. « L’azote et la conductivité ont une relation très forte. » La sonde à six algorithmes différents en fonction des productions : trois algorithmes pour le proc, un pour le bovin allaitant, le bovin laitier et un pour le digestat des méthaniseurs. « Lorsque la cuve est pleine, on lance l’analyse pour connaître la richesse du lisier en NPK (azote total), et on peut épandre en prenant en compte la bonne dose d’azote en kg/ha à mettre. »

Déterminer le stress thermique des animaux

CD nutrition a présenté Zencow, un capteur qui permet de suivre le stress thermique des animaux en bâtiment. Co-développé avec 2itronic, ce capteur d’ITH en temps réel est né à l’été 2022 lors des fortes chaleurs. « Les fortes chaleurs sont des conséquences du réchauffement climatique et les animaux sont de plus en plus confrontés au stress thermique. » Or, quand un animal est soumis au stress thermique, le métabolisme de l’animal va se concentrer sur la régulation de la température au détriment de la production et de la reproduction. Il y a alors un impact économique. « Par exemple, sur un élevage de 100 vaches laitières ayant subi quatre mois de stress thermique, la perte économique est de 15 000 €/an pour une production de 9 000 litres. » Le capteur va donc se placer directement dans les bâtiments d’élevage et grâce à une application l’agriculteur va pouvoir identifier en direct les zones de stress thermiques. « C’est un outil qui va servir aux éleveurs pour limiter la baisse de productivité mais aussi aux intervenants en élevage qui pourront mieux conseiller l’éleveur. » 

 « Lorsque nous avons fait notre choix, nous nous sommes concentrés sur quatre critères : innovation, bien-être, cohérence et stratégie marketing, et pertinence pour l’éleveur » , explique Aliéonor Guillaumon, membre du jury. Vantage Am s’est démarqué sur les deux derniers critères. « C’est une solution plus avancée avec une vraie pertinence pour l’éleveur. CD nutrition est sur la bonne voie, c’est une solution qu’il faut continuer de creuser. » « Les deux projets étaient hyper techniques, et en tant que professionnel de l’agriculture, ce sont deux projets qui m’ont captivé. C’est ça l’agriculture de demain », conclut Joël Perrocheau, agriculteur et membre du jury.

Agreen maintenance : le concours des jeunes mécanos

Cette année encore, Agreen maintenance a mis en concurrence six élèves issus de trois établissements de formation vendéens : Urma La Roche-sur-Yon, Pinier Neuf et la MFR de Mouilleron-en-Pareds. Les jeunes, tous en formations Bac pro Maintenance des matériels agricoles, ont dû s’adapter rapidement car les équipes ont été constituées par un tirage au sort pour pimenter un peu le concours.

Ils se sont alors pliés aux quatre épreuves qui les attendaient. La première consistait à faire un diagnostic électrique sur un tracteur qui avait un problème d’éclairage, la seconde portait sur une étude de capteur de vitesse de rotation où les élèves ont dû prendre différentes mesures. La troisième épreuve avait pour thème l’hydraulique en réalisant les branchements hydrauliques nécessaires. Enfin, le dernier challenge portait sur le moteur en lui-même avec de la métrologie. Stress supplémentaire pour les six élèves, tout se passait sous les yeux attentifs du public de Tech Élevage, dans la halle B.

L’équipe qui a remporté Agreen maintenance 2023 était composée de Néo Landrieau de l’Urma et Joé Herpin de la MFR de Mouilleron-en-Pareds. À la deuxième place, Simon Chapeau de l’Urma et Alexis Moreau de Pinier Neuf. Enfin, pour terminer le classement, on retrouve Quentin Dugast de Pinier Neuf et Gaëtan Agenais de la MFR de Mouilleron-en-Pareds. 

Femelles bouchères : la reconnaissance de mon travail de toute l’année

Le concours de femelles bouchères est une vitrine pour l’élevage vendéen. Ce concours-vente est organisé par la section Viande bovine de la FDSEA de Vendée en collaboration avec les syndicats de race de vaches allaitantes, Bovins Croissance Sèvre Vendée Conseil et la chambre d’agriculture des Pays de Loire. Cette année, 50 animaux représentants les quatre races majoritaires : charolaise, blonde d’Aquitaine, limousine et parthenaise seront présentés aux jurys. 

Damien Ouvrard, éleveur engagé sur le concours

Damien Ouvrard, de l’EARL Luna, élève des charolaises dans son exploitation d’Antigny, 55 vêlages par an. Pour sa troisième participation, il a présenté cette année deux génisses au concours des femelles bouchères. 

 « La remise des plaques est un moment important pour nous, mais ce concours me permet surtout de valoriser mon travail de toute l’année. Les animaux présentés sont des animaux de haute qualité bouchère. C’est une belle image de l’élevage et de notre professionnalisme. 

Comme les autres éleveurs participants, je suis engagé en Label Rouge, Bœuf fermier de Vendée, pour moi c’est la garantie de savoir ce que mes animaux mangent, cela amène aussi de la valeur à mon exploitation.

J’ai un partenariat avec un acheteur tout au long de l’année. En participant au Tech Elevage, je suis fier de montrer mon savoir-faire non seulement auprès de la filière mais aussi des consommateurs. Ces animaux se retrouveront dans les boucheries pour les fêtes de fin d’année.  Les bouchers ont l’habitude d’afficher les plaques et le nom de l’élevage sur leur étal.»

A l’issue du concours, la remise des prix s’est effectuée en présence des éleveurs et des acheteurs, suivie de la traditionnelle soirée des éleveurs. Ce moment convivial organisé par la FDSEA de Vendée et Vendée Qualité s’est tenu sur le grand ring.

Clément Blanchard, gagnant du prix à l’installation 2023 !

Clément Blanchard a reçu son prix mercredi soir lors de la soirée des Ambassadeurs de la ruralité, soirée organisée par Jeunes agriculteurs de Vendée et la chambre d’agriculture. Son trophée et ses lots lui ont été remis par Olivier Pechereau, responsable marchés agricoles chez Groupama Centre-Atlantique et partenaire historique du prix installation en Vendée.

Parcours scolaire

Si son parcours scolaire est entièrement réalisé au sein de l’enseignement agricole, les deux parents de Clément n’étaient pas agriculteurs. Il a fait le choix de se diriger vers le milieu de l’agriculture en commençant par un BEPA à l’Ireo de Beaupréau dans le Maine-et-Loire, son département d’origine. Il a ensuite continué avec un Bac Pro CGEA à la MFR de Pouzauges en 2012 et enfin un BTS ACSE au Landreau en 2014. Avant de s’installer, Clément a fait le choix de faire du salariat pour gagner en expérience.

S’installer en agriculture, une évidence

Quand on demande à Clément pourquoi il a souhaité s’installer, celui-ci nous répond : « Je me suis installé car ça a toujours été mon objectif de vie : entreprendre. Après huit ans de salariat en France et à l’étranger, je me senti prêt à m’installer. Le fait de pouvoir travailler pour moi avec mes animaux m’a particulièrement motivé. Et je suis fier de nourrir la population avec mes produits. »

L’installation comme point de départ

Avoir choisi la production de volailles, c’était un choix de passion pour Clément. De plus, il précise que la possibilité d’organiser son temps de travail comme il le souhaite et de pouvoir se dégager du temps pour sa famille lui a permis de confirmer son choix. Avec l’installation, les objectifs principaux étaient de pouvoir dégager un salaire décent et du temps pour la famille mais aussi et surtout d’être épanoui en élevant de la volaille. « Mes perspectives à court terme sur l’exploitation sont surtout d’essayer de pérenniser l’exploitation très fragilisée par la grippe aviaire et pourquoi pas, si l’opportunité se présente, trouver des terres à exploiter pour sécuriser mon approvisionnement en paille ».

Blondes, parthenaises ou charolaises jaugées par les jeunes juges

Cette année, le concours de jugement d’animaux par les jeunes (CJAJ) accueillait une nouvelle race pour ses épreuves passées à Tech Élevage. Les blondes d’Aquitaine ont fait leur entrée en fanfare…

Lors du concours de jugement d’animaux par les jeunes (CJAJ), les élèves des établissements d’enseignement agricole de Vendée se sont confrontés aux diverses races bovines et ovines en lice ce mardi 28 novembre à TechÉlevage. Entre trente et quarante participants avaient été retenus pour chaque épreuve, et l’ordre de remise de la feuille de notation au juge (ou à son assesseur) avait aussi son importance, notamment pour départager les ex aequo.

En commençant par la race parthenaise, les organisateurs du concours(1) jouaient sur du velours : la juge pointeuse des parthenaises, Laure Courree, technicienne chez France Parthenaise, a rapidement rappelé l’historique de la race, puis a bien pris le temps d’expliquer comment évaluer chacune des deux vaches présentées, en se basant sur la vache référente, en l’occurrence Nastasia, du Gaec Bournigal, des Herbiers. Tous les postes de ces deux bovins d’épreuve seront appréciés par les jeunes juges : « Une photo avec des notes ! », a-t-elle précisé. Pour cette race de vaches allaitantes, on tient compte de trois catégories : le développement musculaire, le développement squelettique et les aptitudes fonctionnelles.

Après la demi-heure réglementaire au cours de laquelle les candidats ont pu s’approcher des deux vaches modèles pour les observer et consigner leurs notes, ceux-ci ont rendu leurs fiches de notation.

Charolais et charollais

Il en va des bovins comme des humains : certains sont d’un tempérament lymphatique, d’autres plus sanguin. C’est ainsi qu’après les paisibles parthenaises s’est présentée une blonde d’Aquitaine très énervée qui a, de mauvaise grâce, soumis son anatomie à l’œil expert de la technicienne. Cette dernière a cependant réussi à évaluer les différents postes, propres à cette race, et à les présenter aux candidats pointeurs : développements – musculaires et squelettique – aptitudes fonctionnelles, critères auxquels s’est ajoutée la « qualité de race ».

Au cours de la matinée se sont enchaînés les concours sur les autres races : vaches charolaises, montbéliardes, holstein et mouton charollais. L’épreuve équine a eu lieu en cette même matinée à la Société hippique yonnaise.

En revanche, faute d’animaux présents en race normande et en caprin sur le salon, ces deux épreuves du concours ont été reportées au 15 décembre (résultats à retrouver dans une prochaine édition).

Ils iront à Paris !

Parmi les lauréats de ce CJAJ qui ont été récompensés de prix offerts par les partenaires, le premier de chaque épreuve se rendra à Paris, au Salon de l’agriculture. Là, les Vendéens participeront au concours national de pointage. Petite particularité pour la race prim’Holstein, qui envoie les deux premiers lauréats à ce concours. 

Voici le palmarès des lauréats, race par race :

En parthenais : Noé Calvano-Grill, du lycée Nature (1er) ; Lucas Guilloteau, de l’Iréo des Herbiers (2e) ; Noé Préau (3e) ; Charlie Drapeau, du lycée Nature (4e) ; Aurélien Mur, lycée de Luçon-Pétré (5e).

En blonde d’Aquitaine : Dylan Gerbaud, de l’Iréo des Herbiers (1er) ; Antoine Buet (2e), du lycée des Établières ; Nathan Praulet (3e) du lycée Nature ; Elliot Meunier(4e), du CFA Nature ; Bastian Remigereau (5e), de l’Iréo des Herbiers.

En charolais : Noé Calvano-Grill, du lycée Nature (1er) ; Baptiste Gourdon (2e), de l’Iréo des Herbiers ; Julien Nicou (3e), de l’Iréo des Herbiers ; Noam Pousin (4e), de l’Iréo des Herbiers ; Stanley Payraud (5e), de l’Iréo des Herbiers.

En montbéliarde : Ilan Drapeau (1er), du Lycée Nature ; Henri Saubiez (2e), de la MFR de Venansault ; Julie Retail (3e), du CFA Nature ; Aymeric Charrier—Roland (4e), de l’Ireo des Herbiers ; Nicodème Marionneau (5e), du Lycée Nature.

En prim’Holstein : Constant Dugas (1er), du CFA Nature ; Lilian Barradeau (2e), de la MFR de Venansault ; Flavie Remaud (3e), du Lycée Nature ; Hugo Voisin (4e), du lycée agricole de Luçon-Pétré ; Enzo Paris (5e), de la MFR de Venansault.

En mouton charollais (ovins) : Evan Barré (1er) du Lycée des Établières ; Angélina Dias-Da-Silva (2e), du Lycée Agricole de Luçon ; Rachel Jimenez (3e), du Lycée Nature ; Sacha Hallouin (4e), de l’Ireo des Herbiers ; Hugo Dézamy (5e), du CFA Nature.

En équin : Oliana Gaillard (1ère), de la MFR de Bournezeau ; Angelina Croci (2e), de la MFR de Bournezeau ; Ambre Charpentier (3e), de la MFR de Bournezeau ; Romance Onraed (4e), de la MFR de Bournezeau ; Robin Remigereau (5e) de la MFR de Bournezeau.

Quelques-uns des premiers lauréats, du concours de jugement d’animaux par les jeunes. Tous iront représenter la Vendée à Paris, au concours national, lors du salon de l’Agriculture.

Premiers pas sur le ring pour Glenn et sa génisse Toundra

Glenn Cherruault a remporté le prix du meilleur jeune présentateur Lait au dernier Tech Élevage.

Originaire de la Mayenne, Glenn est issu d’une famille agricole, plus précisément d’une ferme allaitante. Il s’est ensuite reconverti dans le milieu laitier par passion et envie de travailler au plus près du monde animal. 

Cette passion l’a propulsé dans les concours, notamment dans la préparation et la présentation des animaux laitiers. Le jeune gagnant explique que « la préparation se prévoit quelques mois à l’avance. On prend le temps d’étudier le comportement de chaque animal, en anticipant les réactions et en veillant à ce que chaque génisse soit prête à fouler le ring. » C’est pour lui un vrai plaisir de préparer un animal a son « top niveau » et de pouvoir partager ce moment avec son équipe. 

Avec sa génisse Toundra de 14 mois, Glenn remporte le prix du jeune présentateur laitier de Tech Élevage 2023, le mercredi 29 novembre, à la Roche-sur-Yon. Cette génisse sera selon lui amenée à sortir souvent, « elle est vraiment là pour faire le show ». 

Bien plus qu’un passionné de concours, ce jeune gagnant a ouvert son service de remplacement. Il travaille pour différentes exploitations pour les concours mais aussi dans les fermes lors de congés, arrêts maladie ou week-ends. Actuellement, il compte deux salariés et souhaite étendre son entreprise afin de répondre à la forte demande. Il propose également ses services auprès des particuliers dans l’entretien, le paysagisme et la maçonnerie. Son objectif est clair : « être une personne polyvalente, multi-tache pour satisfaire le plus grand nombre de personnes possible. »

Une chose est sûre, on recroisera Glenn sur les terrains de concours.

“Notre salon va encore continuer à rayonner longtemps”

Cette 11e édition du salon Tech Elevage vient de se terminer. Quels sont vos premiers ressentis ? 

Jordy Bouancheau : C’était une première pour moi en tant que président et c’est une réussite. On reçoit autant que l’on donne. Les visiteurs avaient le sourire. Les exposants nous ont interpellés pour nous dire qu’ils étaient contents et qu’ils avaient vu du monde. Côté organisateur, nous sommes également satisfaits. Cela nous booste pour amorcer la 12e édition. 

Hervé Pillaud : Forcément une édition particulière pour moi. J’ai savouré chaque instant et mes compagnons de route n’ont rien laissé au hasard pour fêter mon départ au-delà de ce que je mérite. 

Côté salon, je pense que nous avons trouvé notre modèle. La nouvelle organisation des halles donne satisfaction tout comme l’emplacement du ring, de l’espace Conférences et  de celui des jeunes. Le pôle Eau était discret pour une première année et va se développer. 

Cette année a aussi été marquée par la présence forte de l’administration. C’est essentiel.

Au niveau des animaux et des éleveurs, mon seul regret est qu’il nous a manqué des animaux en raison notamment du contexte sanitaire. Cependant là aussi nous avons aménagé des choses cette année qui ont satisfait les éleveurs présents. C’est le plus important. 

La prochaine édition se tiendra les 19, 20 et 21 novembre. Comment vous projetez-vous  ?

J. B. : Tech Elevage est un salon qui fédère. Nous allons lui donner un rythme pour se projeter sur du long terme. On ne doit pas rester sur nos acquis et nous devons nous réinventer. C’est un enjeu collectif. Nous sommes prêts à prendre toutes les remarques constructives avec des gens qui s’impliquent. Nous devons mettre en place encore plus de dynamique autour de l’attractivité des métiers. C’est un enjeu majeur de l’agriculture.

Comme le disait Hervé, le pôle Eau doit monter en puissance.

Les éleveurs vont continuer à fédérer autour d’eux afin de faire rayonner l’ensemble des races ligériennes. Nous avons entendu parler d’envie de concours régionaux ou interdépartementaux. Ça fait plaisir. 

Notre salon va encore continuer à rayonner longtemps.

Justement, comment imaginez-vous Tech Elevage dans 20 ans ?

H. P. : L’élevage aura renversé la courbe et les jeunes qui sont passés dans les allées aujourd’hui seront éleveurs à leur tour.

J. B. : Dans 20 ans, comme nous l’avons fait cette année, ce sera une nouvelle transmission réussie avec des nouvelles générations et on pourra alors se projeter à nouveau dans les 20 prochaines années. 

Les résultats du concours Limousin

Jeudi 30 novembre, les limousins ont pris place sur le grand ring. Les éleveurs ont même fait une présentation de deux taureaux âgés.

Les résultats du concours Prim’Holstein

Comme chaque année, le mercredi c’est la journée des laitiers à Tech Elevage.

Découvrez le palmarès complet du concours des Prim’Holstein.