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Région : la filière volaille de chair résolument tournée vers le futur

Élevage. Le pôle économie et prospective de la chambre d’agriculture Pays de la Loire a mené une étude prospective sur la volaille de chair en Pays de la Loire à l’horizon 2030.

Depuis 15 ans, la consommation nationale française de volaille augmente pour atteindre en 2020, 27 kg équivalent carcasse par habitant et par an. Ce dynamisme profite surtout au poulet. En 2000, il représentait 49% de la consommation totale de volaille en France contre 72% aujourd’hui. 

Pays de la Loire, terre productrice de volailles de chair

En Pays de la Loire, terre de production de volailles de chair, on suit de près ces informations.

Le territoire est en effet la deuxième région productrice de poulet et de dinde ; la première pour le canard rôti et la pintade ; et la première pour la production de volailles label rouge et bio.

Le pôle économie et prospective de la chambre d’agriculture Pays de la Loire scrute régulièrement l’évolution de la filière via des études prospectives.

Demande interne, européenne ou mondiale, part des importations dans la consommation nationale, exportations, attentes sociétales : de nombreux paramètres sont définis et débouchent sur plusieurs scénarios. Pour cela, un groupe composé d’éleveurs de volailles issus de diverses productions et de techniciens provenant d’organismes différents se réunit.

En 2012, une première étude avait été menée avec pour ambition de projeter la filière ligérienne de volailles de chair en 2020. Trois scénarios avaient été retenus : tendanciel, volontariste et de crise. « La production réelle a suivi le scénario le plus optimiste entre 2013 et 2015, rapporte Nicolas Rouault de la chambre d’agriculture Pays de la Loire. Puis, à partir de 2016, elle s’est rapprochée du scénario tendanciel. »

Fort de ces enseignements, une seconde étude a été conduite entre octobre 2020 et février 2021, cette fois-ci avec une projection à l’horizon 2030. Cinq scénarios ont été définis : tendanciel, alternatif, rupture économique et deux versions de rupture sociétale.

Les impacts sur la consommation, les échanges commerciaux, ainsi que sur les volumes produits sont contrastés d’un scénario à l’autre. En effet, selon le scénario la production française de volailles en 2030 varie entre 1 152 tec* et 2 116 tec.

 « La situation économique, dépendante de l’évolution de la crise du Covid-19 sera déterminante, souligne Nicolas Rouault, tout comme la pression environnementale et le bien-être animal. Pour se diriger vers les deux scénarios les plus optimistes (le tendanciel ou l’alternatif), il faut relever certains défis. Comme améliorer la communication et le dialogue avec la société, mieux informer sur l’origine du produit, travailler sur l’attractivité du métier, améliorer les performances techniques et les équipements, etc. »

  • tonne équivalent carcasse.
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Poules pondeuses : quand la génétique améliore leur comportement et bien-être

Depuis 2008, la société bretonne Novogen (groupe Grimaud) a développé un programme de sélection innovante pour une génétique adaptée à différents comportements.

Filiale du groupe Grimaud (Maine-et-Loire), la société Novogen est spécialisée dans la génétique de poules pondeuses. Depuis 2008, l’entreprise bretonne développe un programme de sélection des poules pondeuses axé sur trois critères : la production, le comportement et le bien-être des animaux. Une démarche innovante et en phase avec les attentes des éleveurs.

« L’objectif est de répondre aux demandes du marché, celles d’avoir des poules à fort potentiel génétique, calmes avec un bon comportement de ponte, robustes avec une bonne adaptabilité, quelles que soient les conditions et les zones d’élevage », précise Thierry Burlot, directeur Recherche et développement de Novogen.

Le fort potentiel génétique se traduit par des œufs en nombre et de qualité, avec un bon indice de consommation. Cette sélection se fait en cage individuelle. La persistance de ponte s’améliore, l’éleveur peut garder ses poules plus longtemps.  Impacts positifs aussi sur la forme, la taille et la solidité de l’œuf.

Novogen est également pionnier en sélection sur le comportement sociable des poules pondeuses. » Nous sélectionnons des poules par famille en cage collective. Il s’agit de poules non épointées car demain, ce sera la norme dans tous les pays européens, précise Thierry Burlot. On sélectionne les plus calmes. La sélection sur le sol nous permet ensuite d’avoir une information individuelle dans des conditions réelles de production. »

Concernant l’adaptabilité et la robustesse des poules pondeuses, Novogen a mis en place une sélection en cage collective associée avec des tests sur descendance. La finalité ? « Avoir des poules robustes avec une bonne immunité et une bonne viabilité. »

En complément de cette sélection et des informations récoltées sur le terrain dans ses fermes tests, Novogen s’appuie sur un nouvel outil : la génomique. « Elle nous permet d’avoir une prédiction de la valeur génétique d’un individu, explique Thierry Burlot. Dès son éclosion, l’animal est génotypé. On peut ainsi sélectionner les meilleurs reproducteurs permettant d’avoir un progrès génétique plus important, plus fiable et plus rapide. »

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