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Les enseignements du projet européen DiverImpacts

Le projet DiverImpacts, qui regroupe 33 partenaires répartis dans 11 pays s’intéresse à la diversification des systèmes de cultures à travers 25 cas d’étude. Didier Stilmant en est le coordinateur adjoint. Mardi 4 mai, il était l’invité du Sommet international de l’innovation agricole, notre partenaire.

Les avantages de la diversité d’assolement sont connus : amélioration de la biodiversité et de la qualité des sols, meilleure productivité. Mais comme partout dans la nature, tout est question d’équilibre. Et il est nécessaire de faire des compromis entre les différents indicateurs pour atteindre l’objectif souhaité.

« Le projet DiverImpacts explore les pistes pour identifier les freins à la diversification et les solutions pour les surmonter mais aussi pour repérer les techniques culturales innovantes et les outils permettant de sélectionner la stratégie la plus adaptée dans un contexte donné », explique Didier Stilmant, le coordinateur de ce projet européen, en préambule de son exposé.

Vingt-cinq cas d’étude ont été explorés à la loupe dans 11 pays.

  • Premier enseignement tiré du projet DiverImpacts : « la diversification des systèmes de cultures peut soutenir la transition des systèmes agro-alimentaires (et pas seulement agricoles) vers plus de durabilité, en contribuant notamment à l’atténuation du changement climatique. » « A l’échelle d’une exploitation, complète Didier Stilmant, il faut quantifier l’effet d’une nouvelle culture sur l’ensemble de la rotation. Pour cela, le projet DiverImpacts a mis en place divers indicateurs environnementaux (pression sur la ressource en eau, impact sur le changement climatique), économiques (productivité) et sociaux. Ils permettent d’avoir une vue globale de la performance de la rotation. »
  • Second enseignement : les freins à la diversification ne s’arrêtent pas à l’exploitation. « En amont, les agro-industries doivent progresser techniquement et génétiquement sur les cultures mineures et trouver des solutions pour mieux protéger les cultures. En aval, les firmes de collecte et de transformation font face à une logistique de stocks plus complexe (diversité de matières premières plus importante) et doivent développer des process de transformation innovants. »
  • Troisième enseignement : « une étroite collaboration et un apprentissage entre les acteurs de cette diversification sont des facteurs clés de sa réussite ». C’est ce qu’expliquait Jérémy Berthomier, conseiller à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, dans son exposé diffusé la semaine dernière.
  • Quatrième enseignement : « il est nécessaire de combiner différentes stratégies, évolutives et adaptées aux besoins individuels et conditions locales (contexte pédoclimatique et socio-économique) ».
  • Cinquième enseignement : il est pertinent de « développer et mobiliser différentes méthodes et outils, de façon à en tirer les bénéfices tout au long des systèmes de cultures, tout en répondant aux besoins et attentes de chacun des acteurs ».

Contact : d.stilmant@cra.wallonie.be