bandeau_pub

Une seule santé pour tous : les enjeux de la santé globale

Conférence Thème de cette 9e édition de Tech Élevage, la santé globale a fait l’objet d’une table ronde mardi 16 novembre 2021. Les intervenants ont rappelé le lien entre la santé humaine et celle des animaux.

Le Saviez-vous ? 75 % des maladies humaines émergentes sont d’origine animale. Une évidence s’impose : santé animale, santé des végétaux, santé humaine, tout est lié. Ce concept « One Health » ou santé globale a été mis en lumière avec le Covid-19. « En réalité, on en parlait déjà en 2005 lors de l’épidémie H5N1. La crise sanitaire actuelle n’a fait que réactiver ce concept », souligne Joël Limouzin.

Le président de la chambre d’agriculture de Vendée et du Fond national agricole de mutualisation sanitaire agricole (FMSE) rappelle que la bonne santé humaine passe d’abord par une bonne qualité des denrées alimentaires. L’usage des antibiotiques est donc un point essentiel.

« Entre 2011 et 2019, le recours aux antibiotiques des élevages français a baissé de 45 % en moyenne. C’est bien au-delà des 25 % fixés. Or, dans le même temps, l’utilisation d’antibiotiques en santé humaine augmente, en corrélation avec une alimentation déséquilibrée. »

Un livre blanc

Le débat autour de la loi Egalim a mis en lumière la question de la transformation des produits poursuit Joël Limouzin. « La société demande aux agriculteurs de fournir produits sains et vérifiés. Or, on ne les retrouve plus dans notre assiette parce qu’au cours de la chaine de production, des additifs et des édulcorants pouvant nuire à la santé humaine ont été ajoutés. C’est un paradoxe. »

Un livre blanc autour de la santé globale vient d’être publié début novembre. Il réunit des agriculteurs, des médecins, des vétérinaires, des agronomes, tout type d’acteur pouvant apporter son expertise sur la question. « Ce livre blanc regroupe 36 propositions concrètes, précise Jean-Luc Angot,vétérinaire qui a présidé ce groupe de travail. Certaines peuvent être mises en œuvre très rapidement. »

Carole Sala, vétérinaire pour GDS France, acquiesce mais souligne la nécessité « d’une collaboration interdisciplinaire. Les compétences sont là. Nous devons apprendre à travailler ensemble, à décloisonner santé humaine, animale et environnementale. »