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Solutions et initiatives pour le bien-être de l’éleveur

Le bien-être animal et de l’éleveur est une composante essentielle de la santé globale. Comment s’emparer concrètement de cet enjeu majeur au quotidien ? Eléments de réponse lors d’une conférence programmée à Tech Elevage 2021.

« Et si on parlait bien-être au travail ? » Cette question, les générations précédentes ne se la posaient pas ou peu. Pourtant, il s’agit bien d’un enjeu de santé publique majeure dont le monde agricole s’empare de plus en plus. C’est le cas notamment de la MSA. Sous le nom de code Esopt, le dispositif de la Mutualité sociale agricole a une vocation simple mais essentielle : « proposer aux agriculteurs de se rencontrer pour parler de leur travail : de sa pénibilité, de leurs douleurs au dos, du difficile équilibre vie privée / vie professionnelle, de la gestion des salariés, etc. : bref, de ces sujets que les agriculteurs évoquent peu », explique Alain Viard, conseiller en prévention santé à la MSA.

L’idée : c’est que les participants deviennent des ambassadeurs pour promouvoir le bien-être et la santé au travail. « Notre objectif est de faire en sorte que le travail ne soit plus une source de souffrance mais aussi de montrer qu’il y a des gens heureux dans leur exploitation. »

Des solutions concrètes

En partenariat avec Bovinéo et Bovin Croissance, la MSA propose également aux éleveurs bovins l’intervention d’un conseiller élevage sur leur exploitation pour les aider à améliorer leurs conditions de travail sur un ou plusieurs postes. Cet accompagnement d’une demie à une journée est intégralement pris en charge.

La MSA collabore aussi avec la chambre d’agriculture Pays de la Loire sur le projet de recherche Acte, lancé en septembre 2021. « Ce projet porte sur l’amélioration des conditions de travail des éleveurs de lapins et de canards gras, précise Laurine Gabriel, conseillère avicole. Ces deux filières ont des points communs : une forte pénibilité source de nombreux troubles musculo-squelettiques (dos, poignets), une population vieillissante (peu d’installation, problème de recrutement). » La première étape consiste à faire un état des lieux pour aider les éleveurs à prendre conscience de leurs pratiques. Ensuite, l’objectif est de concevoir des solutions pour améliorer les conditions de travail et rendre le métier plus attractif.

Pour conclure cette table ronde, Benoit Vaillant, technicien élevage laitier à la ferme expérimentale des Trinottières (49) a rappelé que des solutions concrètes existent déjà pour soulager l’éleveur lors de la traite ou autour de cette tâche : roto, plancher mobile réglable en hauteur, porte de tri automatique, raclage automatique et même des exosquelettes.