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Projet Zéro-Phyto – Maraîchage et arboriculture bio sans phyto : quelles perspectives ?

Le projet Interreg Zéro-Phyto recherche et valide des méthodes alternatives de protection des cultures fruitières et maraichères contre les insectes ravageurs.  Objectif : réduire de façon drastique l’usage d’insecticide. Exposé international organisé en partenariat avec le Sommet international de l’innovation agricole.

Lancé au printemps 2019 entre les Hauts-de-France, la Flandre et la Wallonie, le projet Interreg Zéro-Phyto a une ambition : aider les cultures maraîchères et fruitières à se protéger des insectes ravageurs sans aucune pulvérisation de produits phytosanitaires. Y compris en bio.

« On ne traite pas moins en bio mais on traite avec des produits d’origine naturelle, précise Marc Lateur, coordinateur du projet. Les passages du pulvérisateur sont plus fréquents et on utilise plus de matière active par hectare et par an qu’en conventionnel. »

Le projet Zéro-Phyto vise donc à « identifier toute une série de méthodes alternatives de lutte contre les ravageurs, puis de les expérimenter afin de valider les champs d’application possible dans nos contextes de culture. »

Leviers agronomiques, meilleure connaissance des ravageurs et méthodes de protection sans intrant : quelles sont les solutions à envisager et repérées par le projet Interreg Zéro-Phyto ?

« Il s’agit d’abord de vérifier plusieurs hypothèses, développe Marc Lateur : l’association de plantes compagnes (allélopathie) et plantes répulsives ; une meilleure connaissance du cycle biologique des principaux ravageurs pour réduire leur développement ; l’usage de pièges les plus sélectifs possibles (bandes engluées, phéromones…) ; la diffusion d’huiles essentielles ou encore des moyens de protection physique (voile, filet…). »

Une approche globale

Ces leviers s’accompagnent d’un choix judicieux et déterminant d’espèces et variétés tolérantes ou résistantes aux bio-agresseurs mais également d’une approche agrosystème plus diversifiée avec davantage d’agroforesterie, de pâturage, d’association de cultures, des rotations plus longues, de biodiversité…

« C’est la somme de tous ces éléments qui nous permettront peut-être un jour de réduire de façon substantielle l’usage de pesticides. Nous devons avoir une approche globale et jouer sur différents facteurs pour avoir une meilleure protection face aux effets négatifs des ravageurs sur la qualité ou le rendement », estime Marc Lateur.

Quelles seraient alors les champs d’application prioritaires ? « Des petits projets agro-forestiers associant légumes-arbres fruitiers ou arbres fruitiers – grandes cultures, des nouveaux types de vergers comme des parcours arborés en volaille ou encore des vergers pâturés en bovin / ovin ou porcin. Autre possibilité : des projets de cueillettes ouvertes aux particuliers. »

* Étude de Sauphenor et al. 2009.

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